SERGE PICARD
18 JANVIER – 10 MARS 2001
SERGE PICARD
18 JANVIER – 10 MARS 2001
ARTISTE
INFORMATIONS PRATIQUES
GALERIE VU’
Hôtel Paul Delaroche,
58 rue Saint-Lazare
75009 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85
Métro : Ligne 12, Trinité – d’Estienne d’Orves
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SERGE PICARD
Portraits en couleurs, paysages à la chambre, en négatif Polaroïd, portraits et nus en noir et blanc, bougés, vibrants de la matière sensuelle des tirages Fresson au charbon, Serge Picard semble aller en tout sens.
En réunissant ses ensembles dont la cohérence et la rigueur sont à chaque fois évidentes, on trouvera pourtant les fils conducteurs qui animent un travail méticuleux qui, de série en série, explore et questionne la photographie dans ce qu’elle a de fondamental. À commencer par la question du temps photographique. Chez Serge Picard, quelle que soit l’approche formelle ou thématique, les images sont indatables : elles appartiennent à cette étrange temporalité que la photographie est capable de produire, dont nous savons simplement qu’elle concerne un passé, mais qu’elle est versée par l’oxydation des sels d’argent à une forme d’éternité qui dialogue avec le temps que nous vivons en les regardant.
Les paysages de « Aux bords du monde », dans l’entre terre et mer qu’ils explorent, pourraient avoir été réalisés au calotype par un contemporain de Gustave Le Gray. Mais ils sont bien d’aujourd’hui, avec leur finesse de gris, la stabilité de l’espace toujours enserrée dans un cadre fermé organisé autour de l’horizon dans un parfait respect des règles classiques de la composition. Ils nous installent, à la limite du romantisme, dans un temps infiniment lent, pesant, juste animé de lumières d’hiver.
18 JANVIER – 10 MARS 2001
Les « portraits » de “Sponte Sua”, qui détournent la convention du genre par le refus de la netteté, par l’affirmation du corps, par la présence, parfois, du paysage et, généralement, par l’absence de contexte ne nous permettent jamais de verser les figures représentées à un moment de notre contemporanéité. Ce qui ne signifie pas qu’ils soient nostalgiques.
Les face-à-face, souvent en commande, avec des personnalités de la musique, de la littérature ou des arts échappent à aujourd’hui par la saturation des teintes et l’absence totale d’anecdote dans la confrontation.
C’est parce qu’un temps de nature purement photographique est à l’œuvre chez Serge Picard que ses images restent mystérieuses, énigmatiques, et qu’elles capturent le regard pour l’amener à se perdre dans des souvenirs d’enfance, entre bonheur absolu et cauchemar possible.
Christian Caujolle
Portraits en couleurs, paysages à la chambre, en négatif Polaroïd, portraits et nus en noir et blanc, bougés, vibrants de la matière sensuelle des tirages Fresson au charbon, Serge Picard semble aller en tout sens.
En réunissant ses ensembles dont la cohérence et la rigueur sont à chaque fois évidentes, on trouvera pourtant les fils conducteurs qui animent un travail méticuleux qui, de série en série, explore et questionne la photographie dans ce qu’elle a de fondamental. À commencer par la question du temps photographique. Chez Serge Picard, quelle que soit l’approche formelle ou thématique, les images sont indatables : elles appartiennent à cette étrange temporalité que la photographie est capable de produire, dont nous savons simplement qu’elle concerne un passé, mais qu’elle est versée par l’oxydation des sels d’argent à une forme d’éternité qui dialogue avec le temps que nous vivons en les regardant.
Les paysages de « Aux bords du monde », dans l’entre terre et mer qu’ils explorent, pourraient avoir été réalisés au calotype par un contemporain de Gustave Le Gray. Mais ils sont bien d’aujourd’hui, avec leur finesse de gris, la stabilité de l’espace toujours enserrée dans un cadre fermé organisé autour de l’horizon dans un parfait respect des règles classiques de la composition. Ils nous installent, à la limite du romantisme, dans un temps infiniment lent, pesant, juste animé de lumières d’hiver.
Les « portraits » de “Sponte Sua”, qui détournent la convention du genre par le refus de la netteté, par l’affirmation du corps, par la présence, parfois, du paysage et, généralement, par l’absence de contexte ne nous permettent jamais de verser les figures représentées à un moment de notre contemporanéité. Ce qui ne signifie pas qu’ils soient nostalgiques.
Les face-à-face, souvent en commande, avec des personnalités de la musique, de la littérature ou des arts échappent à aujourd’hui par la saturation des teintes et l’absence totale d’anecdote dans la confrontation.
C’est parce qu’un temps de nature purement photographique est à l’œuvre chez Serge Picard que ses images restent mystérieuses, énigmatiques, et qu’elles capturent le regard pour l’amener à se perdre dans des souvenirs d’enfance, entre bonheur absolu et cauchemar possible.
Christian Caujolle
ARTISTE
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Hôtel Paul Delaroche,
58 rue Saint-Lazare
75009 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85
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