BERNARD FAUCON – Le temps d’avant
14 MARS – 10 MAI 2014
BERNARD FAUCON – Le temps d’avant
14 MARS – 10 MAI 2014
Il n’y a qu’un seul thème, qu’un seul point de départ : le vertige d’être là.
Bernard Faucon a 14 ans quand sa grand-mère Tatié lui offre un Semflex, un appareil 6 x 6, et qu’il découvre, fasciné, la magie de ces grandes diapositives couleur qui savent si bien capter l’immédiateté du monde. Il restera fidèle pendant 20 ans à cette technique.
Lui qui voulait être peintre ou écrivain peut jouer avec la caméra à essayer de retranscrire la perfection d’un instant, le visage du vivant, capter la poésie involontaire du quotidien. Le cadre en est, d’abord et avant tout, le Luberon et ses paysages, ses couchers de soleil flamboyants où il inscrit parfois sa silhouette, la langoureuse tristesse d’un jour d’hiver, les collines qui s’étagent au loin. La maison de ses parents est alors un camp de vacances pour enfants. Il y photographie ses amis, son frère Pierre souvent, sa grand-mère, le linge qui sèche, le soleil qui dore tout, la cour, la cuisine, l’herbe sèche. Il isole les instants, les objets, le sujet. Chaque image semble porter l’expérimentation profonde d’une réalité en train de se faire. Les portraits sont posés, sérieux et celui de Pierre à la Balançoire ou de Michel à la Chapelle portent fortement en eux l’attention au cadre, la construction au cordeau de l’image.
Ce travail intuitif, instinctif, dit la sensibilité tendue d’un jeune homme de 16-17 ans terriblement conscient d’un réel qui n’est déjà plus. Regardant pour mieux garder. Mais cela aussi est dérisoire. Nous savons que la nécessité artistique plonge ses racines dans l’enfance. Et comme tout artiste, Bernard Faucon y a puisé pour créer ces images que nous emplissons de notre expérience, de nos désirs, de nos interrogations et parfois aussi de nos regrets. Elles deviennent le matériau de ce dont nous sommes tous faits.
« D’emblée, j’ai été ébloui par cette possibilité de capter le monde, même si je continuais à vouloir être peintre. J’ai photographié le ciel, les lueurs du couchant à travers les arbres, les visages des enfants, mon petit frère Pierre. Des visages et des lumières uniquement. » — Bernard Faucon
ARTISTE
BERNARD FAUCON
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