MICHAEL ACKERMAN
24 MARS – 24 AVRIL 1999
MICHAEL ACKERMAN
24 MARS – 24 AVRIL 1999
ARTISTE
MICHAEL ACKERMAN
INFORMATIONS PRATIQUES
GALERIE VU’
Hôtel Paul Delaroche,
58 rue Saint-Lazare
75009 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85
Métro : Ligne 12, Trinité – d’Estienne d’Orves
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MICHAEL ACKERMAN
24 MARS – 24 AVRIL 1999
Il est des villes, Paris et New-York par exemple, qui ont étés tellement photographiées qu’elles sont, aujourd’hui, dissimulées derrière la succession de clichés et d’icônes qui les représentent.
Bénarès, fascinante parce qu’elle appartient à une Asie mêlant les couleurs de l’exotisme et la déambulation de la foule qui se rassemble là pour accomplir un rite religieux lié à la mort, appartient à la même catégorie. Le premier talent de Michael Ackerman, lorsqu’il choisit Bénarès comme territoire de l’exercice de son regard est de ne s’intéresser ni à l’exotisme ni à Bénarès. Il veut seulement, en sachant qu’il s’agit là d’un risque extrême, confronter sa propre obsession du temps et de l’inéluctable disparition à la réalité d’une ville qui s’est, en quelque sorte, spécialisée dans l’accueil de ceux qui souhaitent finir les jours sur les bords du Gange sacré.
La prise de risque maximale semble être, de toutes façons, la règle de vie et de photographie de Michael Ackerman. Dire « je », l’assumer pour lui-même et contre tous, est sa méthode. En noir et blanc, dans tous les formats disponibles, en utilisant les appareils classiques ou les « mauvais » boitiers en plastique, il cherche seulement à organiser sa pensée accablée – mais pas désespérée – du monde, rythmant les contrastes.
Il appartient à cette génération (quatre ou cinq auteurs qui ne se connaissent pas), qui sait ce que fut la photographie, qui ne la respecte pas, qui la fait éclater, jusqu’au grain, physiquement, et qui la plie à son envie de projeter sur le monde un point de vue, le sien, aussi radical qu’indéfendable, pour nous ouvrir les yeux.
Bénarès n’a aucune importance sinon qu’elle fut le prétexte et le possible des images. Comme New-York où Disney est en train de « nettoyer » Times Square, comme Cabbagetown, dans la banlieue d’Atlanta où la musique de Benjamin vient de s’assoupir. Restent le temps, le noir, la lumière, un regard, des espaces et la disparition promise que les photographies font semblant de savoir endiguer. C’est beaucoup.
Christian Caujolle
Il est des villes, Paris et New-York par exemple, qui ont étés tellement photographiées qu’elles sont, aujourd’hui, dissimulées derrière la succession de clichés et d’icônes qui les représentent.
Bénarès, fascinante parce qu’elle appartient à une Asie mêlant les couleurs de l’exotisme et la déambulation de la foule qui se rassemble là pour accomplir un rite religieux lié à la mort, appartient à la même catégorie. Le premier talent de Michael Ackerman, lorsqu’il choisit Bénarès comme territoire de l’exercice de son regard est de ne s’intéresser ni à l’exotisme ni à Bénarès. Il veut seulement, en sachant qu’il s’agit là d’un risque extrême, confronter sa propre obsession du temps et de l’inéluctable disparition à la réalité d’une ville qui s’est, en quelque sorte, spécialisée dans l’accueil de ceux qui souhaitent finir les jours sur les bords du Gange sacré.
La prise de risque maximale semble être, de toutes façons, la règle de vie et de photographie de Michael Ackerman. Dire « je », l’assumer pour lui-même et contre tous, est sa méthode. En noir et blanc, dans tous les formats disponibles, en utilisant les appareils classiques ou les « mauvais » boitiers en plastique, il cherche seulement à organiser sa pensée accablée – mais pas désespérée – du monde, rythmant les contrastes.
Il appartient à cette génération (quatre ou cinq auteurs qui ne se connaissent pas), qui sait ce que fut la photographie, qui ne la respecte pas, qui la fait éclater, jusqu’au grain, physiquement, et qui la plie à son envie de projeter sur le monde un point de vue, le sien, aussi radical qu’indéfendable, pour nous ouvrir les yeux.
Bénarès n’a aucune importance sinon qu’elle fut le prétexte et le possible des images. Comme New-York où Disney est en train de « nettoyer » Times Square, comme Cabbagetown, dans la banlieue d’Atlanta où la musique de Benjamin vient de s’assoupir. Restent le temps, le noir, la lumière, un regard, des espaces et la disparition promise que les photographies font semblant de savoir endiguer. C’est beaucoup.
Christian Caujolle
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Hôtel Paul Delaroche,
58 rue Saint-Lazare
75009 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85
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