JUANAN REQUENA – Petit traité de l’incertitude
14 SEPTEMBRE – 27 OCTOBRE 2018
JUANAN REQUENA – Petit traité de l’incertitude
14 SEPTEMBRE – 27 OCTOBRE 2018
Avec ses images fragiles, éphémères et contemplatives, petits moments d’éternité prélevés sur le fil des choses hors du temps, Juanan Requena nous emmène à la dérive, sur son chemin pavé d’incertitudes. Il nous emporte dans les plis de son sillage courant, nous ouvrant le champ de la fiction, de l’imaginaire, des possibles et surtout des émotions. Ses images se voient autant qu’elles se lisent. Intimement liées à la littérature, ses photographies sont des bribes mêlées de mots, d’objets et de lumières.
Il accompagne souvent ses tirages de textes (parfois manuscrits à même l’image ou le mur) et réalise des livres imagés, comme autant de journaux intimes, qu’il accumule, avec ses autres oeuvres, dans le merveilleux bric à brac de son immense atelier niché sous le toit d’une grange d’un village reculé espagnol.
Touche à tout, il y réalise ses tirages (petits objets délicats, veloutés, argentiques, souvent virés au café), fabrique ses cadres, élabore des accrochages fantaisistes où les riens de Ricard Terré rencontreraient les improbables notes de voyage de Jose Ramon Bas.
Juanan Requena est l’artisan d’un monde original, où chaque image, chaque mot, sont une trace sur le chemin qu’il nous donne en partage. Il répète souvent No hay que detenerse (il ne faut pas s’arrêter). Il ne faudrait pas croire qu’il s’agit là d’une quelconque injonction à l’urgence, mais plutôt d’un désir tenace de tracer – plutôt que de suivre – un chemin, poursuite inlassable, avide de lumière, de fulgurances et de grâce.
Devant ses images oniriques et poétiques, on ne peut s’empêcher de penser au célèbre poème d’Antonio Machado, Caminante no hay camino : Marcheur, ce sont tes traces ce chemin, et rien de plus. / Marcheur, il n’y a pas de chemin, le chemin se construit en marchant. / En marchant se construit le chemin, et en regardant en arrière on voit la sente que jamais on ne foulera à nouveau. / Marcheur, il n’y pas de chemin, seulement des sillages sur la mer. / Tout passe et tout demeure / Mais notre affaire est de passer / De passer
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