ANDERS PETERSEN – To Belong
8 NOVEMBRE 2013 – 11 JANVIER 2014
ANDERS PETERSEN – To Belong
8 NOVEMBRE 2013 – 11 JANVIER 2014
Le 20 mai 2012 à 4h03 52 secondes précisément, une faille s’est ouverte dans l’écorce terrestre, juste au dessous d’un village près de Modène appelé Finale Emilia, à la frontière millénaire entre le territoire d’Emilia et le reste du pays. Les plaques terrestres se sont entrechoquées, glissant et s’écrasant l’une contre l’autre, tentant de se voler la place, tels de furieux géants claustrophobes. 603 mètres au dessus, à la surface, la terre s’éleva de 15 centimètres. Cela a duré 20 secondes. Les rues se sont rapidement emplies d’hommes et de femmes terrorisés. En un peu plus de deux mois, ce tremblement de terre et ses 2300 répliques partout dans les provinces de Modène, Reggio Emilia, Ferrara, Mantova, Rovigno, Bologna ont causé 30 morts et laissé une population sous le choc.
De cette région très dynamique, il ne reste que maisons en ruine, usines dévastées et une population sous le choc.
Une agence de communication internationale installée dans la région, Studio Blanco, a la particularité et le talent de faire appel à des artistes, des photographes, des musiciens, des commissaires pour concevoir des campagnes publicitaires et créer des événements culturels. Pour conjurer le sort, l’effondrement du pays et l’abattement désespéré de la population, Valerio Tamagnini, son directeur, décide de faire appel à Anders Petersen pour raconter en images l’histoire de la province d’Emilia, de ses visages et ses lieux, de les faire exister et les rassembler.
Anders Petersen ne sait rien de cette région mais depuis 40 ans, il n’a eu de cesse de documenter de façon sensible et émouvante notre vulnérabilité face au monde. Pendant 8 jours, Studio Blanco emmène Anders partout, sur les routes, dans les musées, dans ces endroits dévastés, le laissant photographier ce qu’il voulait, où il voulait, à sa façon, convaincu qu’un «étranger» saurait trouver, sentir et restituer subtilement l’âme, l’esprit de cette région. Une année après le tremblement de terre, les photographies de Petersen – un jeune contorsionniste, un tronc d’arbre épineux, un couple de personnes âgées dansant dans une salle de bal… – composent une sorte de poème sur Emilia, pour refermer les plaies profondes et rendre à cette terre toute l’humanité qui l’a toujours caractérisée.
« Je ne suis jamais venu ici.
Je n’ai jamais rencontré ces gens.
Je n’ai jamais conduit dans un tel brouillard,
comme si nous traversions une bouteille de lait. »
Anders Petersen
ARTISTE
ANDERS PETERSEN
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