MARTIN BOGREN – August Song
7 NOVEMBRE – 14 DECEMBRE 2019
MARTIN BOGREN – August Song
7 NOVEMBRE – 14 DECEMBRE 2019
La Galerie VU’ expose August Song, une série inédite de Martin Bogren. Cet ensemble s’inscrit dans la continuité d’Italia en révélant l’évolution d’une écriture photographique qui trouve son point d’acmé. Se déprenant de l’approche plus documentaire de ses séries précédentes (Ocean, Lowlands ou Tractor Boys) et de ses influences – la photographie suédoise est un héritage lourd de références –, Martin Bogren a photographié durant plusieurs étés les bals dans la campagne suédoises et nous livre un récit intimiste et vertigineux qui condense en quelque sorte l’affirmation sensible de ses visions subjectives.
On le suit avec fascination : elle s’immisce, lentement d’abord, cette chanson d’août, entre les photographies. C’est l’été, il n’y a pas de doute. A la tombée du jour, alors que le soleil s’abat sur les arbres, les hommes et les femmes entrent doucement en scène. Déjà, au milieu de la campagne les couples se font et se défont, les corps impatients s’attendent ou se rassemblent.
C’est le bal. La nuit peut bien tomber, le temps peut bien passer, plus rien n’importe d’autre que l’ivresse de l’alcool, des enlacements, de l’attente fébrile, des baisers échangés ou espérés.
Alors la fièvre gagne, tout semble s’accélérer, étreintes, vapeurs d’alcool, corps à corps. Le vertige l’emporte, et l’on tournoie, grisé avec le photographe au milieu des nouveaux amants, des danseurs dans la lumière, des yeux brillants des femmes, des amis ivres morts…
Comme une allégorie bouleversante de l’urgence à vivre avant que tout ne se consume et à s’abandonner à l’amour, à se perdre dans les bras de l’autre, cette série de Martin Bogren dit la manière d’être intense d’un photographe qui s’en remet au monde.
August Song a été photographié durant les étés 2013-2018 dans les zones rurales de Suède. Ces bals se déroulent sur des pistes de danse primitives en plein air, souvent cachées dans les bois, à l’extérieur des villages. Il faut souvent suivre une route sinueuse à travers la forêt mène à la forêt, pour rejoindre ces lieux séparés par une clôture du monde extérieur.
Derrière la piste de danse, une petite scène avec un orchestre jouant patiemment toute la nuit : deux danses lentes puis deux rapides – encore et encore, chanson après chanson, danse après danse, nuit après nuit, tandis que la foule se déplace lentement,
Tout autour de la clôture et à l’extérieur d’un parking – une place cachée sous les arbres… Un endroit pour s’habiller, se maquiller, faire l’amour, se battre, boire…
Martin Bogren
ARTISTE
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GALERIE VU’
Hôtel Paul Delaroche,
58 rue Saint-Lazare
75009 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85
Métro : Ligne 12, Trinité – d’Estienne d’Orves
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