DAVID JIMENEZ – Liminal
13 SEPTEMBRE – 26 OCTOBRE 2019
DAVID JIMENEZ – Liminal
13 SEPTEMBRE – 26 OCTOBRE 2019
«Avec toute la passion et le sens du possible que Jiménez est capable de nous offrir, il y a aussi quelque chose d’élémentaire, de minimaliste même, dans son œuvre. Les images sont la résultante d’un élagage jusqu’à l’essentiel, d’un dépouillement de tout excès ou de distraction. Le photographe Harry Callahan fit remarquer que «tout artiste cherche continuellement à atteindre la limite du néant : le point à partir duquel on ne peut aller plus loin ». Ce qui attire ce n’est pas le néant, mais sa limite, ou la sensation d’être à la limite. Et que serait cette limite pour un photographe ? La phrase de Callahan est extraite d’un livre sur ses photographies de côtes, là où la mer rencontre la terre. Sa limite était un lieu, mais aussi une qualité formelle. Jiménez semble lui aussi partir à la recherche de la limite du néant. Pour lui, ça n’a presque rien à voir avec un lieu. On a la sensation que ses images auraient pu être faites n’importe où. La limite est peut-être un état de perception accrue dans lequel les plaisirs et les enjeux des images peuvent se ressentir de façon pure et intense. Ses photographies sont comme des pierres jetées dans un étang. Les pierres disparaissent immédiatement et nous restons à regarder comme les ondes concentriques s’agrandissent et s’entrecroisent selon des formes trop complexes pour pouvoir leur donner une explication. Elles nous amènent à une limite ou l’incertitude se multiplie.»
Extrait du texte L’incertitude multipliée de David Campany en préface de l’ouvrage Universos.
« Tout mon travail a toujours été basé sur une intuition, celle qui est dissimulée à l’intérieur de ce que nous appelons la réalité, un réseau de relations complexes qui dépasse l’entendement rationnel. La gestation de ce projet s’est étalée sur une longue période, parallèlement à d’autres travaux. De façon involontaire, je me suis surpris à retourner encore et toujours dans cet espace et, à un moment donné, j’ai compris que ce n’était pas les aspects culturels ou sociaux qui m’intéressaient profondément mais bien davantage le comportement de certains plans de la réalité qui touchent au domaine de l’onirique. Bien que ces plans contiennent des personnes, des animaux, des espaces, des objets et des lumières, l’énergie qu’ils génèrent n’appartient à aucun d’eux en particulier mais plutôt à ce qui les relie tous. En me déplaçant au bord de l’abstraction, j’ai progressivement supprimé la juste quantité d’éléments narratifs et descriptifs afin que seul ce qui est indispensable à l’œuvre demeure. »
David Jiménez
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