VINCENT CATALA : ÎLE BRESIL
2 – 18 octobre 2025
VINCENT CATALA : ÎLE BRESIL
2 – 18 octobre 2025
ARTISTE
VINCENT CATALA
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GALERIE VU’
60 avenue de Saxe
75 015 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85
–
Ouverture du jeudi au samedi de 14h à 18h
et sur rendez-vous les autres jours
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Île Brésil
A l’occasion de la parution de son ouvrage éponyme aux éditions Dunes, la Galerie VU’ présente l’exposition Île Brésil. Cette série est le fruit de plus de plusieurs années de travail du photographe français qui vit au Brésil depuis 2010.
Les photographies de Vincent Catala ne coïncident pas avec les représentations classiques, voire officielles, du Brésil. Les stéréotypes lumineux de joie, de rythme, d’exotisme, de prospérité ou a contrario de misère qui entourent ces discours ignorent le visage du pays que l’artiste présente dans ses images. Et c’est là que réside leur force.
Île Brésil procède d’une expérience de longue durée. L’instant décisif est ici une construction lente et élaborée qui se confond intimement avec la vie du photographe, résidant au Brésil depuis 15 ans. Ces dix dernières années, il a patiemment radiographié les trois environnements principaux où il s’est enraciné. Le premier se situe dans la Zone Ouest de Rio de Janeiro, une périphérie distante des représentations habituellement associées à Rio. Le deuxième se joue dans le Grand São Paulo, l’immense périphérie circulaire de la plus grande ville d’Amérique latine. Le troisième a pour cadre Brasília (et son hinterland), une capitale miniature et périphérique par définition.
En photographiant “l’infra-ordinaire” d’un monde désormais devenu le sien, Vincent Catala nous entraîne dans les marges anonymes des trois principales villes brésiliennes. Inlassablement parcourus à pied, en moto ou en bus, ces territoires ni misérables ni riches, immenses et peu densément peuplés, sont des espaces que l’on retrouve partout au Brésil, bien qu’ils ne soient jamais montrés. Dans ces lieux sans frontières ni centres, le sentiment d’isolement n’est pas seulement géographique, mais aussi subjectif, mental. La métaphore de l’insularité semble omniprésente. On éprouve la sensation d’une attente, peut-être d’une fatalité. Comme un instant figé avant l’imminence d’une éruption. De quoi s’agit-il ? Vincent Catala ne cherche pas à répondre à cette question, bien qu’il l’énonce dans ses photographies.
2 – 18 octobre 2025
Dans un texte puissant qu’il a consacré à Île Brésil, l’écrivain brésilien João Paulo Cuenca propose une explication. “Dans le pays qui n’a pas fait sa révolution et refuse de transformer définitivement en Histoire son passé esclavagiste et ethnocidaire, le progrès est une illusion, les droits ne sont pas garantis et le désespoir n’explose jamais. Les habitants sont comme prisonniers d’un présent permanent, sans conscience du passé ni projection vers un futur véritablement neuf”.
Entre protocoles rigoureux de prise de vue à la chambre et errances instinctives, Vincent Catala capte l’ambiguïté d’un pays-continent où la lumière éclaire autant qu’elle occulte. L’ouvrage condense cette décennie d’exploration sous une forme qui épouse la complexité du projet. Il s’articule en trois cahiers en écho aux territoires traversés, pièces complémentaires d’un même puzzle. Sa construction invite à une lecture libre, restituant la temporalité dilatée et l’immensité des espaces photographiés.
ARTISTE
VINCENT CATALA
L’épreuve du réel
2 – 18 octobre 2025
A l’occasion de la parution de son ouvrage éponyme aux éditions Dunes, la Galerie VU’ présente l’exposition Île Brésil. Cette série est le fruit de plus de plusieurs années de travail du photographe français qui vit au Brésil depuis 2010.
Les photographies de Vincent Catala ne coïncident pas avec les représentations classiques, voire officielles, du Brésil. Les stéréotypes lumineux de joie, de rythme, d’exotisme, de prospérité ou a contrario de misère qui entourent ces discours ignorent le visage du pays que l’artiste présente dans ses images. Et c’est là que réside leur force.
Île Brésil procède d’une expérience de longue durée. L’instant décisif est ici une construction lente et élaborée qui se confond intimement avec la vie du photographe, résidant au Brésil depuis 15 ans. Ces dix dernières années, il a patiemment radiographié les trois environnements principaux où il s’est enraciné. Le premier se situe dans la Zone Ouest de Rio de Janeiro, une périphérie distante des représentations habituellement associées à Rio. Le deuxième se joue dans le Grand São Paulo, l’immense périphérie circulaire de la plus grande ville d’Amérique latine. Le troisième a pour cadre Brasília (et son hinterland), une capitale miniature et périphérique par définition.
En photographiant “l’infra-ordinaire” d’un monde désormais devenu le sien, Vincent Catala nous entraîne dans les marges anonymes des trois principales villes brésiliennes. Inlassablement parcourus à pied, en moto ou en bus, ces territoires ni misérables ni riches, immenses et peu densément peuplés, sont des espaces que l’on retrouve partout au Brésil, bien qu’ils ne soient jamais montrés. Dans ces lieux sans frontières ni centres, le sentiment d’isolement n’est pas seulement géographique, mais aussi subjectif, mental. La métaphore de l’insularité semble omniprésente. On éprouve la sensation d’une attente, peut-être d’une fatalité. Comme un instant figé avant l’imminence d’une éruption. De quoi s’agit-il ? Vincent Catala ne cherche pas à répondre à cette question, bien qu’il l’énonce dans ses photographies.
Dans un texte puissant qu’il a consacré à Île Brésil, l’écrivain brésilien João Paulo Cuenca propose une explication. “Dans le pays qui n’a pas fait sa révolution et refuse de transformer définitivement en Histoire son passé esclavagiste et ethnocidaire, le progrès est une illusion, les droits ne sont pas garantis et le désespoir n’explose jamais. Les habitants sont comme prisonniers d’un présent permanent, sans conscience du passé ni projection vers un futur véritablement neuf”.
Entre protocoles rigoureux de prise de vue à la chambre et errances instinctives, Vincent Catala capte l’ambiguïté d’un pays-continent où la lumière éclaire autant qu’elle occulte. L’ouvrage condense cette décennie d’exploration sous une forme qui épouse la complexité du projet. Il s’articule en trois cahiers en écho aux territoires traversés, pièces complémentaires d’un même puzzle. Sa construction invite à une lecture libre, restituant la temporalité dilatée et l’immensité des espaces photographiés.
INFORMATIONS PRATIQUES
GALERIE VU’
60 avenue de Saxe
75 015 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85
–
Ouverture du jeudi au samedi de 14h à 18h
et sur rendez-vous les autres jours
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