JUAN MANUEL CASTRO PRIETO – Etiopía
3 FÉVRIER – 31 MARS 2012
JUAN MANUEL CASTRO PRIETO – Etiopía
3 FÉVRIER – 31 MARS 2012
L’Éthiopie est une véritable obsession pour Juan Manuel Castro Prieto qui y revient, à quatre reprises entre 2001 et 2006. Il y retrouve une mémoire ancestrale de l’humanité. Ses photographies, où pour une fois la couleur alterne avec le noir et blanc, sont dénuées d’exotisme et de stéréotype et constituent moins un journal de voyage qu’une méditation prolongée. À la fois poétique et symbolique, elle porte sur une terre prise dans une temporalité ambiguë où la figure des origines, incarnée par cette silhouette qui s’éloigne de nous, et la présence diffuse de la spiritualité dialoguent avec des objets, des signes et des comportements du monde contemporain
« Un regard libre, qui sait passer avec fluidité et sans contrainte, avec une respiration élégante et évidente du noir et blanc à la couleur, du paysage au portrait, des paysages à l’architecture, pour un voyage irréel, étrange et poétique, enchanté au vrai sens du terme. Un voyage, ou plutôt un parcours, pour lequel les yeux semblent recueillir toutes les expériences des autres sens et nous entraîner dans cet univers des « étrangetés » qu’il a illustrées à d’autres reprises. Mais, aujourd’hui, ces bizarreries (qui sont celles de la perception) se sont concentrées en un seul lieu, un seul espace, une seule terre. Une terre d’élévation de la pensée, de l’esprit, des esprits. Une Éthiopie qui n’est ni celle de l’exotisme ni celle de la violence, une Ethiopie qui aurait conservé les raisons profondes qui firent venir là Rimbaud quand on parlait d’Abyssinie. […]
Le voyage pourrait être sans fin, tant il est irréel, sans limite, tellement pétri de cette poésie enracinée dans le réel que nous avons l’impression de reconnaître sans jamais avoir aucune certitude. On ne saurait parler ni de photographie de voyage, ni de journal de voyage, ni d’impressions, ni de description, ni de commentaire. De photographie certainement, dans la mesure où elle sait organiser cette tension permanente entre illusion et réel, fable et expérience. »
Extrait de la préface de Christian Caujolle, Etiopia, Lunwerg, 2009.
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