Lorenzo Castore : Present Tense

LORENZO CASTORE – Present Tense

30 JANVIER – 7 MARS 2015

ARTISTE

LORENZO CASTORE

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GALERIE VU’
Hôtel Paul Delaroche,
58 rue Saint-Lazare
75009 Paris
Tel : +33 1 53 01 85 85

Métro : Ligne 12, Trinité – d’Estienne d’Orves

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CAROLINE BÉNICHOU

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LORENZO CASTORE – Present Tense

Avec Paradiso et Nero, il explorait La Havane et les mines de Sardaigne. Si ces photographies confinaient bien plus à des séries de visions — exprimant une perception sensible à l’excès et une empathie manifeste — qu’à des chroniques photographiques, le sujet y surgissait comme une évidence. Ici, on ne peut le définir ou le circonscrire. Pas d’unité de lieu, de temps ou d’action. Present Tense rassemble des photographies glanées depuis des années dans ses voyages ou son quotidien. Lancinantes et furtives à la fois, ces images de Lorenzo Castore évoquent plus qu’elles ne décrivent. Et si, à première vue, elles viennent composer un ensemble disparate, à bien y regarder — au-delà de l’étalement dans le temps et de l’éclatement des sujets — elles se condensent dans une intensité émotionnelle presque convulsive.

Dans ce corpus, Lorenzo Castore transcende toute appréhension objective du réel — ses photographies s’en affranchissent bien plus qu’elles n’y adhèrent — et le monde comme la perception sensible du photographe frémissent et débordent des images. Alors, le fil conducteur, qui semblait a priori faire défaut, affleure. De ces visions fragmentées et fragmentaires surgissent des rencontres, des absences, des enlacements, des solitudes accablées, des chairs et des regards lourds de désirs, la prégnance de la perte, des paysages ou des bêtes hallucinés.

30 JANVIER – 7 MARS 2015

L’écriture du photographe oscille entre sensualité animale et onirisme, âpreté et délicatesse, violence et sérénité. Le lien est là, sur le fil : dans la coïncidence de la dislocation du monde et la jonction comme le télescopage des contraires et des paradoxes. La charge émotionnelle réside dans cette tension et dans la perméabilité du photographe au monde qui rend ses images perméables à celui qui les regarde. Les images de Present Tense nous plongent dans l’étrangeté, dans le mouvement incessant, flux et reflux pulsionnel, de l’intensité perceptive du photographe au monde.

Avec Paradiso et Nero, il explorait La Havane et les mines de Sardaigne. Si ces photographies confinaient bien plus à des séries de visions — exprimant une perception sensible à l’excès et une empathie manifeste — qu’à des chroniques photographiques, le sujet y surgissait comme une évidence. Ici, on ne peut le définir ou le circonscrire. Pas d’unité de lieu, de temps ou d’action. Present Tense rassemble des photographies glanées depuis des années dans ses voyages ou son quotidien. Lancinantes et furtives à la fois, ces images de Lorenzo Castore évoquent plus qu’elles ne décrivent. Et si, à première vue, elles viennent composer un ensemble disparate, à bien y regarder — au-delà de l’étalement dans le temps et de l’éclatement des sujets — elles se condensent dans une intensité émotionnelle presque convulsive.

Dans ce corpus, Lorenzo Castore transcende toute appréhension objective du réel — ses photographies s’en affranchissent bien plus qu’elles n’y adhèrent — et le monde comme la perception sensible du photographe frémissent et débordent des images. Alors, le fil conducteur, qui semblait a priori faire défaut, affleure. De ces visions fragmentées et fragmentaires surgissent des rencontres, des absences, des enlacements, des solitudes accablées, des chairs et des regards lourds de désirs, la prégnance de la perte, des paysages ou des bêtes hallucinés.

L’écriture du photographe oscille entre sensualité animale et onirisme, âpreté et délicatesse, violence et sérénité. Le lien est là, sur le fil : dans la coïncidence de la dislocation du monde et la jonction comme le télescopage des contraires et des paradoxes. La charge émotionnelle réside dans cette tension et dans la perméabilité du photographe au monde qui rend ses images perméables à celui qui les regarde. Les images de Present Tense nous plongent dans l’étrangeté, dans le mouvement incessant, flux et reflux pulsionnel, de l’intensité perceptive du photographe au monde.

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